HOMMAGE A CHARLES AZNAVOUR
Adieu Mr Charles
Comme ils disent.
Les nouvelles de ce jour m’attristent, mon moral est en berne malgré un soleil radieux et une température exceptionnelle qui réchauffent notre saison automnale.
Je me sens triste, oui, peiné de la disparition du chanteur, poète, comédien : notre Charles national, cracheur de mots et phrases assassines. Génial saltimbanque à l’allure frêle, doté d’un timbre de voix exceptionnel aux rythmes si particuliers et aux sonorités si déconcertantes qu’il nous emmenait part « les docks où le poids et l’ennui nous courbent le dos,- vers des pays où il semble que la misère serait moins pénible au soleil. »
Je me revois à mon arrivée en France dans les années soixante, chanter à tue tête La bohème ou « Barbouiller ce gris sur des bateaux craquants de la coque au vent », puis, plus tard « les boites à la mode » ou Les plaisirs démodés, un, « je suis un homo comme ils disent ».
Merveilleux Charles tu m’as scotché avec tes mots en mode poids lourds où finesse, frivolité, désinvolture, ont la rigueur d’un matheux génial scrupuleux à outrance, stylant des phrases alambiquées à la sauce AZNAVOUR, nous saoulant d’images subliminales, puissantes à te tordre les tripes.
Je voulais te rendre hommage, toi mon maitre à penser, à écrire, à chanter celui que j’ai tant écouté depuis ma plus tendre enfance.
Reposes toi maintenant.
Tu as bien mérité nos applaudissements. Tu as tous nos BIS sur terre, comme pour le restant de ta vie éternelle ad libitum.
Si j’ai écrit ce texte, c’est simplement pour te montrer ma peine et mon admiration pour l’ensemble de ton œuvre. Tes mots, je les fais miens. Je puis t’assurer que je n’oublierai jamais – « Ces temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaitre ».
LE SOUFLE DES MOTS A .E, 3 octobre 2018.
Manuel Mendes
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